La poupée dans la culture africaine

De tous temps, dans la tradition africaine, la poupée tient une place prépondérante. Qu’elles soient en argile ou en bois elles ont un rôle symbolique. Elles sont, dans beaucoup d’ethnies, la représentation de la femme qui dans la culture africaine est la colonne vertébrale de la famille, le pilier de la société.

La poupée est utilisée dans certains cultes (vaudou) soit de façon bienveillante pour qu’une grossesse se passe bien ou de façon maléfique pour jeter des sorts. Mais malheureusement c’est le côté maléfique qui a été gravé dans l’esprit général surtout à partir de l’esclavage puis la colonisation pour discréditer les cultes endogènes africaines au profit du christianisme.

Fort heureusement cette perception négative de la poupée laisse aujourd’hui la place à une vision beaucoup plus positive.

En effet à partir des années 70 la poupée est devenue, surtout dans la diaspora africaine, le fer de lance de la représentation en réponse à l’hégémonie de la poupée Barbie. Vivre dans des sociétés dans lesquelles la diaspora est sous représentée sinon n’est représentée que de façon très négative a eu comme conséquence chez les enfants la perte de fierté, le manque de confiance et le manque d’estime de soi.

C’est devant ce constat alarmant qu’aussi bien la diaspora que les africains du continent (car la mondialisation fait que même sur continent africain le modèle occidental est omniprésent) ont commencé à créer des poupées noires comme symbole fort de représentation afin que les enfants puissent s’y identifier.

C’est dans cette démarche de reconquête que Kamitdolls s’est lancé car il ne faut sous-estimer aucun acte aussi infime soit-il, il peut être fondateur dans la reconstruction l’édifice de l’identité africaine à travers le monde.

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